Il me reste au plus 32 ans à vivre
Malheureusement, nous sommes tous condamnés à mort. En général, un corps expire à 90 ans. Donc, au moment où j’écris, il ne me reste pas plus que 32 ans à vivre.
J’ai fait ce calcul pour la première fois en 2021, et cela a amené une question très intéressante : « Denis, que veux-tu faire du reste de ta vie ? » Cette même question est devenue encore plus présente à mon esprit depuis la mort de mon père en février 2022.
Mais je trouve difficile de répondre à cette question. Je n’arrive qu’à fournir des réponses vagues sur lesquelles je peux difficilement agir. Cette question implique aussi pour moi un danger.
Si ce que je veux faire du reste de ma vie implique des changements majeurs, et que je ne m’interroge pas sur ce que j’aime de ma vie, je risque de faire disparaître ce qui me plaît de ma vie actuelle avec ces changements. Ce qui aurait, sur moi, un impact négatif.
Ainsi, pour savoir ce que je veux faire du reste de ma vie, j’ai pris un détour. Je me suis posé deux autres questions :
- Qu’est-ce que je ne veux plus dans ma vie actuelle ?
- Qu’est-ce que je dois maintenir de ma vie actuelle ?
À la question 1, sont venues les réponses suivantes : les longues heures de travail, le stress, la quête de la performance.
Ce que j’ai fait, j’ai modifié le fonctionnement de mon entreprise et limité le nombre de clients que j’accepte. J’ai ainsi plus de temps pour moi et j’ai enfin l’impression que le temps a ralenti. Pour résultats : plus de temps pour faire ce que j’aime, et moins de temps perdu à me soucier des choses sans importance.
Je prends aussi le temps de faire des choses qui me passionnent. J’adore écrire. Alors, je me suis mis à la rédaction de romans et de guides pratiques. Mon quatrième roman vient tout juste de paraître (en français et bientôt en anglais).
À la question 2 est venue la réponse suivante : rester mince et m’entraîner régulièrement. Ça, ce n’est pas trop compliqué, c’est un style de vie qui est intégré depuis des décennies. Il me suffit de voir le reste de ma vie comme un ultra-marathon. J’utilise de bonnes stratégies et demeure constant dans mes actions.
Je peux possiblement paraître pessimiste, mais je pourrais mourir dans 10 ans. À quoi aurait alors servi ma vie, si je ne fais pas ce que j’aime et que je laisse mon corps dépérir parce que je ne m’occupe pas de ma santé ?
En plus, je sais très bien que les sept dernières années de ma vie seront les plus critiques si je ne prends pas soin de ma santé. Puisque je souhaite les vivre en restant autonome et en forme, j’investis beaucoup de temps à soigner ma condition physique.
Tout ça, c’est mon point de vue. Mon analyse de ma vie et de ce qui importe pour moi. Pour vous, ce genre de réflexion est peut-être sans importance. Cependant, nous serons tous confrontés un jour à nos corps vieillissants.
Quand je regarderai en arrière, je ne veux pas me dire : « J’aurais dû faire ce que j’aimais et m’occuper de ma santé. » Je veux faire tout ce qu’il faut pour mourir sans aucun regret.
La question inévitable maintenant : « Que ferez-vous du reste de votre vie ? »